Guide sur la fiscalité en location courte durée : Tout ce que vous devez savoir
- Lucas Deffit
- 18 déc. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 mars
La fiscalité des revenus issus de la location courte durée en France obéit à des règles précises qui varient selon le type de location et le statut fiscal du loueur. Qu’il s’agisse d’un complément de revenu ponctuel ou d’une activité professionnelle, il est essentiel de comprendre les différents régimes fiscaux disponibles, leurs avantages, et leurs inconvénients.
Ce guide complet vous fournira toutes les informations nécessaires pour naviguer sereinement dans la fiscalité des locations courtes durées.

Comprendre les différents types de locations concernés
Les règles fiscales s’appliquent différemment selon que vous louez un logement meublé ou non meublé :
Location meublée touristique : Louer un logement meublé pour des séjours de courte durée (moins de 90 jours) est soumis à des régulations spécifiques, notamment au regard des plateformes comme Airbnb.
Location saisonnière récurrente : Si vous proposez un bien plusieurs mois dans l’année, les obligations fiscales peuvent devenir plus lourdes.
Les statuts fiscaux possibles pour la location courte durée
Vos revenus locatifs doivent être déclarés sous différents statuts fiscaux en fonction de votre situation :
Loueur en meublé non professionnel (LMNP) : Ce statut est accessible si vos revenus locatifs annuels sont inférieurs à 15 000 € et représentent moins de 50 % des revenus de votre foyer fiscal. Il permet de bénéficier du régime micro-BIC ou du régime réel.
Loueur en meublé professionnel (LMP) : Vous passez sous ce statut si vos revenus locatifs dépassent 15 000 € et constituent plus de la moitié des revenus du foyer. Le LMP impose des obligations comptables plus strictes.
Les régimes fiscaux disponibles
Deux régimes fiscaux principaux s'appliquent à la location courte durée en meublé :
a) Le régime micro-BIC
Accessible pour des revenus locatifs bruts annuels inférieurs à 77 700 €.
Bénéficie d’un abattement forfaitaire de 50% sur les revenus pour les meublés de tourisme classés ( et 30 % si le bien n'est pas classé).
Simplifie les obligations administratives.
b) Le régime réel
Obligatoire si vos revenus dépassent 77 700 €.
Permet de déduire les charges réelles telles que les travaux, les intérêts d’emprunt, et les frais de gestion.
Exige une tenue comptable rigoureuse.
Compléter votre déclaration de revenus
Les locations meublées ne sont généralement pas soumises à la TVA, sauf si vous fournissez des services hôteliers additionnels (petit-déjeuner, accueil personnalisé, etc.). Si votre chiffre d'affaires dépasse 85 800 €, vous pourriez être concerné par une immatriculation à la TVA.
Cotisations sociales : une obligation à ne pas oublier
Depuis 2024, les revenus de location meublée supérieurs à 23 000 € sont soumis aux cotisations sociales si l’activité est exercée à titre professionnel. En dessous de ce seuil, seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) s'appliquent.
Les spécificités pour les loueurs en meublé de tourisme
Si votre bien est classé en meublé de tourisme, vous bénéficiez d’un abattement fiscal plus avantageux dans le cadre du micro-BIC (50 %). De plus, certaines collectivités peuvent accorder des exonérations de taxe d’habitation ou de taxe foncière pour ce type de location.
Les obligations déclaratives et comptables
Pour le régime micro-BIC : Reportez simplement vos revenus bruts dans la déclaration n°2042-C PRO.
Pour le régime réel : Vous devrez préparer un bilan comptable et remplir le formulaire n°2035, en incluant les charges déductibles et les amortissements.
Conseils pour optimiser votre fiscalité en location courte durée
Optez pour le classement en meublé de tourisme : Cela permet d’obtenir un abattement fiscal plus élevé sous le régime micro-BIC.
Anticipez vos charges : Planifiez les travaux d’entretien ou d’amélioration pour bénéficier d’un effet de levier fiscal au réel.
Déclarez tous vos revenus : Mieux vaut être transparent pour éviter des sanctions en cas de contrôle fiscal.
Faites appel à un expert-comptable : Il pourra optimiser vos déclarations et vous aider à éviter des erreurs coûteuses.
Les erreurs courantes à éviter
Sous-estimer ses revenus : Certaines plateformes communiquent vos revenus à l’administration fiscale. Assurez-vous de déclarer le montant exact.
Confondre les régimes fiscaux : Le choix entre micro-BIC et réel doit se faire en fonction de vos charges et de vos revenus.
Négliger les cotisations sociales : Si vos revenus dépassent 15 000 €, ne pas les payer peut entraîner des pénalités.
Questions Fréquemment Posées (FAQ)
Les revenus de locations ponctuelles doivent-ils être déclarés ? Oui, tous les revenus, même occasionnels, sont imposables.
Quelle est la différence entre LMNP et LMP ? Le statut LMNP est idéal pour les revenus locatifs modestes, tandis que le LMP concerne les revenus plus élevés ou réguliers.
Puis-je changer de régime fiscal ? Oui, mais cela doit être fait avant la date limite de déclaration.
En Conclusion
La fiscalité en location courte durée n’est pas une fatalité complexe, mais elle requiert une connaissance précise des règles pour éviter les mauvaises surprises. En choisissant le régime fiscal adapté à votre situation et en respectant les obligations déclaratives, vous optimiserez vos revenus tout en restant en conformité avec la loi.
Si vous hésitez sur certains aspects, faire appel à un professionnel peut s’avérer être un investissement judicieux.
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