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Squatteur Airbnb : comment les éviter et protéger vos locations courte durée

  • Photo du rédacteur: Lucas Deffit
    Lucas Deffit
  • 30 août
  • 4 min de lecture
Maison en mauvais état après un squat Airbnb, dégradations visibles causées par des occupants illégaux.

Les squatteurs représentent l’une des plus grandes craintes des propriétaires qui mettent leur logement en location courte durée via Airbnb ou d’autres plateformes. Entre intrusions, voyageurs qui refusent de partir et procédures parfois complexes, la situation peut rapidement tourner au cauchemar


Bonne nouvelle : la loi a récemment renforcé la protection des propriétaires, et il existe de nombreux moyens de prévenir ce risque. Voici un guide complet pour comprendre, anticiper et gérer les squatteurs sur Airbnb.




  1. Squatteur Airbnb : définition et cadre légal 🏠


On appelle “squatteur” toute personne qui occupe un logement sans droit ni titre. Dans le cadre d’Airbnb, deux situations principales se présentent. La première, la plus courante, est le maintien illicite : le voyageur refuse de quitter le logement après la date de départ prévue. La seconde, plus rare mais redoutée, est l’intrusion, lorsqu’une personne profite d’un logement vacant pour s’y installer illégalement.


Depuis la loi anti-squat votée en 2023, la France a renforcé la protection des propriétaires. Désormais, le préfet peut ordonner une expulsion administrative beaucoup plus rapidement qu’avant, sans passer par une procédure judiciaire interminable. C’est une avancée majeure, car un squat qui pouvait autrefois durer des mois peut aujourd’hui être réglé en quelques jours seulement.



👉 En résumé :


  • La loi de 2023 accélère l’expulsion des squatteurs (procédure administrative simplifiée).


  • Le squat peut être qualifié aussi bien par un refus de départ que par une intrusion.



  1. Les signes avant-coureurs d’un squatteur 🚩


Un squatteur ne se révèle pas forcément au premier coup d’œil, mais certains comportements doivent alerter.


Avant la réservation, un profil suspect doit attirer votre vigilance : compte sans photo, sans avis, créé très récemment, ou identité non vérifiée. Certains voyageurs évitent également de donner des détails sur leur séjour, comme le nombre exact de personnes ou le motif de leur voyage. Des demandes pour des séjours anormalement longs (plusieurs semaines ou mois) peuvent aussi cacher une volonté de s’installer durablement.


Pendant le séjour, d’autres signaux peuvent apparaître. Un invité qui multiplie les excuses pour retarder son départ, qui demande une prolongation de dernière minute mais en dehors de la plateforme, ou qui provoque des nuisances inhabituelles (bruits excessifs, nombreuses allées et venues, rideaux constamment fermés), mérite une attention particulière. Ces comportements peuvent annoncer une tentative d’occupation prolongée.



👉 En résumé :


  • Profil Airbnb récent, incomplet ou sans vérification = risque accru.


  • Demandes de séjours anormalement longs = signe potentiel de squat.


  • Bruits, allées et venues suspectes, demandes de prolongation hors plateforme = signaux d’alerte.



  1. Comment prévenir le squat sur Airbnb ? 🛡️


La prévention reste le meilleur moyen de se protéger. Airbnb propose déjà des outils comme la vérification d’identité des voyageurs, que vous pouvez rendre obligatoire. Limiter la réservation instantanée aux profils bien notés est aussi une bonne pratique.


Au-delà de la plateforme, il est important d’instaurer des règles claires. Un règlement intérieur précis (horaires de check-in et check-out fermes, interdiction de sous-location, pénalités en cas de non-respect) renforce votre position en cas de litige. L’ajout d’un contrat de location courte durée, même sous format numérique, permet également de rappeler par écrit les obligations des voyageurs.


Sur le plan technique, plusieurs solutions existent pour garder le contrôle. Les serrures connectées sont particulièrement efficaces : elles permettent de générer des codes temporaires qui expirent automatiquement à la fin du séjour. De même, des outils comme Minut, un capteur de bruit intelligent conforme au RGPD, préviennent en cas de nuisances ou de sur-occupation. Enfin, informer vos voisins que votre logement est en location courte durée peut s’avérer précieux : ils pourront vous alerter rapidement en cas d’activité suspecte.



👉 En résumé :


  • Vérifiez l'identité des voyageurs et limitez la réservation instantanée.

  • Rédigez un règlement intérieur strict et un contrat de location.

  • Optez pour des outils technologiques : serrures connectées, Minut, capteurs de bruit.

  • Impliquez vos voisins comme relais d’alerte.



  1. Que faire si un invité refuse de partir ? ⚖️


Malgré toutes les précautions, il peut arriver qu’un voyageur devienne squatteur. Dans ce cas, la règle est simple : il faut agir vite et de manière officielle.


La première étape consiste à envoyer un rappel écrit via la messagerie Airbnb, rappelant l’heure de départ prévue et la nécessité de quitter les lieux. C’est une preuve importante en cas de procédure. Ensuite, contactez Airbnb immédiatement : la plateforme dispose d’une assistance sécurité disponible 24h/24.


Si le voyageur persiste, vous devez porter plainte et faire constater l’occupation illégale par un officier de police, un commissaire de justice ou le maire de la commune. Avec ces documents, vous pourrez alors saisir le préfet en vous appuyant sur l’article 38 de la loi DALO. Le préfet peut mettre en demeure les squatteurs de quitter les lieux sous 24 heures, puis ordonner une expulsion administrative si le logement n’est pas libéré.


L’important est de ne jamais agir seul. Changer les serrures en douce ou couper l’électricité est non seulement illégal, mais cela peut aussi se retourner contre vous.



👉 En résumé :


  • Rappelez par écrit les conditions de départ (preuve juridique).


  • Prévenez Airbnb et utilisez leur service de sécurité.


  • Déclarez l’occupation illégale à la police/commissaire de justice.


  • Sollicitez le préfet pour une expulsion administrative.



  1. Le mythe des “48 heures”


De nombreux articles évoquent la possibilité d’expulser un squatteur en 48 heures. En réalité, ce délai n’existe pas dans la loi. Certaines préfectures, très réactives, peuvent instruire un dossier complet en deux jours, mais ce n’est pas une garantie.


La procédure prévoit toujours une mise en demeure d’au moins 24 heures avant toute expulsion. La bonne approche consiste donc à agir sans perdre de temps : plus vous réunissez rapidement les preuves nécessaires et plus vous sollicitez tôt les autorités, plus vos chances de récupérer votre logement rapidement augmentent.



👉 En résumé :


  • La “règle des 48h” n’est pas une loi, mais une pratique locale parfois rapide.


  • Un délai minimal de 24h de mise en demeure est obligatoire.


  • Agir immédiatement = maximiser vos chances d’expulsion rapide.



✅ En Conclusion


Les squatteurs Airbnb font peur à beaucoup de propriétaires, mais dans la réalité, ils représentent une minorité des cas. Avec un filtrage attentif des voyageurs, des règles claires et des outils de sécurité adaptés comme Minut ou les serrures connectées, le risque est largement réduit.


Et si malgré tout le problème survient, la loi offre aujourd’hui des recours rapides et efficaces pour récupérer votre logement. En somme, être préparé, c’est la meilleure façon de louer en toute sérénité et de continuer à profiter des avantages de la location courte durée.

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