Taxe de séjour en location saisonnière : guide complet pour les propriétaires en 2025
- Lucas Deffit

- 4 sept.
- 4 min de lecture

Gérer une location courte durée ne se limite pas à accueillir des voyageurs. Parmi les obligations incontournables figure la taxe de séjour, souvent mal comprise.
Qui doit la collecter ? Comment la calculer ? Et surtout, comment la reverser correctement selon que vous passiez par Airbnb, Booking, Vrbo ou vos propres réservations directes ? 🤔
Ce guide complet vous explique pas à pas tout ce que vous devez savoir pour gérer cette taxe efficacement, éviter les erreurs et rester serein.
✨ La taxe de séjour : définition et objectif
La taxe de séjour est un impôt local instauré par les communes ou intercommunalités. Elle sert à financer :
🌆 L’entretien et l’amélioration des infrastructures touristiques (propreté, transports, signalétique…),
🏛️ La valorisation du patrimoine et des sites culturels,
🎭 Le développement d’événements culturels et sportifs,
📢 La promotion de la destination pour attirer davantage de visiteurs.
En tant que propriétaire, vous collectez cette taxe au nom de la collectivité, mais elle n’est pas une charge pour vous : vous êtes un simple intermédiaire.
👥 Qui doit payer la taxe de séjour ?
Le voyageur : redevable final, montant calculé par personne et par nuitée.
Le propriétaire / gestionnaire : il encaisse et reverse la taxe.
Les plateformes de réservation : dans certaines communes, Airbnb, Booking ou Vrbo peuvent collecter et reverser automatiquement la taxe, simplifiant ainsi la gestion pour le propriétaire.
💡 Astuce : même si une plateforme collecte pour vous, gardez un suivi pour vérifier les montants reversés et assurer la conformité.
💶 Comment calculer la taxe de séjour en location saisonnière ?
1️⃣ Hébergements classés (étoiles ⭐)
Montant fixe par nuit et par personne.
Exemples : 1 € pour un 1★, 3 € pour un 3★…
Plus le logement est classé, plus la taxe peut être élevée.
2️⃣ Hébergements non classés
Montant basé sur un pourcentage du prix HT de la nuitée, généralement entre 1 % et 5 %.
Plafonné au montant maximal voté par la commune.
💡 Taxes additionnelles possibles
En plus du tarif de base, certaines collectivités appliquent des taxes additionnelles :
Taxe départementale : pour financer le tourisme à l’échelle du département, comme la promotion de la destination ou l’entretien des infrastructures régionales.
Taxe régionale ou métropolitaine : par exemple en Île-de-France, un pourcentage supplémentaire peut s’appliquer pour soutenir le développement touristique régional et l’entretien des sites patrimoniaux.
Surtaxes locales : certaines communes très touristiques ajoutent des surtaxes pour financer des projets spécifiques, comme la préservation d’espaces naturels ou l’organisation d’événements culturels.
💡 Conseil pratique : consultez toujours le barème complet de votre commune pour calculer correctement la taxe et éviter toute erreur lors de la déclaration.
🚫 Qui peut être exonéré ?
Certaines catégories de voyageurs sont exonérées de taxe :
👶 Mineurs (moins de 18 ans)
👷 Travailleurs saisonniers logés sur place
🚑 Personnes hébergées d’urgence ou relogées temporairement
💶 Locataires bénéficiant d’un tarif très bas selon un seuil communal
🏠 Gestion de la taxe selon le canal de réservation
La collecte et le reversement dépendent beaucoup du canal utilisé. La collecte automatique n’est pas systématique et dépend des accords entre la plateforme et la collectivité. Certains canaux simplifient le processus, d’autres vous laissent entièrement responsable.
1️⃣ Airbnb
Airbnb propose, dans de nombreuses villes, un système de collecte automatique de la taxe de séjour et son reversement à la collectivité.
Avantages : simplicité, gain de temps, moins de risque d’erreur.
À vérifier : toutes les communes ne sont pas encore couvertes, confirmez si votre ville est incluse.
2️⃣ Booking
Booking collecte la taxe de séjour en location saisonnière automatiquement si la commune a signé un accord. Sinon, le propriétaire doit la percevoir et la reverser.
3️⃣ Vrbo / Abritel
Ces plateformes ont des systèmes moins uniformes. Dans certaines communes, elles collectent automatiquement, mais la plupart du temps, la gestion reste à la charge de l’hôte.
Avantages : certains outils de suivi et calcul pour aider les propriétaires.
Inconvénients : la majorité des communes nécessitent une action manuelle de l’hôte.
4️⃣ Réservations directes via votre site ou contact direct
Pour les réservations hors plateformes :
Vous êtes entièrement responsable du calcul, de la collecte et du reversement.
Il est recommandé d’indiquer la taxe dès la réservation :
- incluse dans le prix total, ou
- ajoutée en supplément au paiement.
💡 Astuce : afficher clairement la taxe renforce la transparence et évite toute contestation au moment de l’arrivée du voyageur.
📝 Déclaration et reversement
Pour rester en règle :
Identifier le barème applicable selon votre logement et votre commune.
Collecter la taxe auprès des voyageurs ou via la plateforme.
Déclarer et reverser : a) Portail en ligne (ex. 3D Ouest ou solutions municipales) ; b) Formulaire papier possible dans certaines communes
Respecter les échéances : mensuelles, trimestrielles ou semestrielles selon la collectivité.
📊 Exemples concrets de calcul
Exemple 1 : Province, logement non classé
Nuitée : 100 € HT, 2 personnes, 4 nuits
Barème : 2 % du prix HT, plafonné à 3 €/personne/nuit
Calcul : 4 × 2 × 100 € × 2 % = 16 € à collecter
Exemple 2 : Paris, logement non classé
Nuitée : 120 € HT, 2 personnes, 3 nuits
Barème : 3 €/personne/nuit + 10 % taxe départementale + 15 % Grand Paris
Calcul :
Base : 3 × 2 × 3 = 18 €
+10 % = 1,80 € → 19,80 €
+15 % sur 19,80 € ≈ 2,97 €
Total : 22,77 € à collecter
🎥 Ressources complémentaires
En Conclusion
La taxe de séjour est simple à gérer si vous suivez les étapes : identifier, collecter, déclarer et reverser. Les plateformes peuvent faciliter le processus, mais la responsabilité finale vous revient.


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